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La motion
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Plus que jamais, le monde a besoin d’écologie et la France, d’un parti de gouvernement à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux. Dans le cadre du prochain congrès, nous défendons une vision de l’écologie radicale, mettant les territoires au centre.

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Radicale, car le changement climatique et la destruction du vivant proviennent de nos modes de production et de consommation, fondés sur le gaspillage des ressources et l’exploitation des plus vulnérables. En cela, notre écologie s'affirme comme résolument écoféministe, se nourrit de l’analyse intersectionnelle et s'attèle à combattre toutes les dominations : sociales, sexistes, culturelles.

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Qui met les territoires au centre car ils sont nos lieux de vie et l’échelle où le vivant s’exprime. C’est là que nous devons réaffirmer nos liens sociaux, redonner du sens au travail, renforcer nos services publics de proximité, pour revenir aux véritables sources du bien-être. Repenser nos modèles de société et nos politiques publiques à l’échelle locale, c’est aussi se confronter à l’existence de différents types de territoires et aux liens à tisser entre eux. C’est faire relation avec l’ensemble de la population, dans toute sa diversité, et permettre l’adhésion collective au projet politique qu’EELV doit porter.

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Cette vision est fondamentalement politique. Elle apporte un imaginaire, à la fois enthousiasmant et nécessaire pour le vivant. Nous devons la porter avec conviction, mais aussi avec crédibilité. L’enjeu est, au regard des récentes élections, de faire bouger les lignes. Pour cela, nous devons mêler dans un seul et même horizon imaginaires et expertises afin de sortir des simples postures auxquelles le parti se limite encore souvent, et qui ne font que renforcer les fractures existantes. Nous voulons un parti qui co-construit, écoute et dialogue avec la société, un parti qui travaille avec la communauté scientifique et intellectuelle, un parti qui accueille les personnes issues de milieu populaire et transclasses, un parti au service des diversités.

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Une décroissance radicale et juste

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Le projet économique et social proposé pour chaque territoire doit être clarifié. Le nôtre est celui de la décroissance. Il est radical, démocratique et socialement juste. Les scientifiques sont clairs. Les atteintes à notre environnement trouvent leurs sources dans notre surconsommation d’énergie et de ressources naturelles, et sont accentuées par le poids des inégalités. Il est urgent de remettre en question nos modes de consommation, et non pas de miser sur les éventuels progrès techniques qui permettraient de faire “autant, voire plus, avec moins”.

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Hiérarchiser nos consommations actuelles, et en déduire les consommations nécessaires et sources de réel bien-être, et ce sans dépasser les limites planétaires. Cette question a trop souvent été évitée par notre parti, au point de nous faire perdre en crédibilité sur nos réelles convictions écologiques. Affrontons cette question de manière radicale, et tirons-en les mesures à la hauteur des enjeux (réglementations fermes des produits commercialisés, quotas carbone, etc.).

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Porter une décroissance “juste”, synonyme de sobriété joyeuse. La décroissance de la production ne doit pas être la même pour tout le monde. Elle doit impérativement s’accompagner d’une hausse de la qualité de vie des populations les plus modestes. D’abord sur un plan financier avec la mise en place d’un revenu minimum garanti décent, et une réforme d’ampleur de notre système redistributif. Ensuite via des modes de consommation plus durables où l’on consomme moins, mais de meilleure qualité. Nous devons plus largement concrétiser notre vision de l’écologie politique, synonyme d’amélioration de la qualité de vie, de santé environnementale, de logements décents et d’une alimentation de qualité.

 


Les territoires au cœur de la transition

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Si nous restons attachés à l’universalisme des valeurs républicaines de notre pays, nous pensons qu’un nouveau contrat politique doit être noué entre l’Etat et les territoires. Les territoires sont par essence au cœur de la transition, au cœur de nos vies ! Penser notre modèle social en donnant davantage de place aux territoires, c’est sortir du modèle productiviste et néolibéral qui ignore la vie concrète et met à l’écart des populations entières. C’est construire un projet politique du bien-être basé sur la relation à l’autre, l'égalité, le soin et le partage.

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Mettre en place des « plans régionaux de sobriété » au sein de chaque instance régionale de notre mouvement. En recensant les ressources naturelles et énergétiques disponibles, les bassins d’emplois, et les infrastructures stratégiques. L’idée est d’identifier les marges de manœuvre en termes de souveraineté  alimentaire, énergétique et productive. Ces plans doivent également s’inscrire dans une remise à plat de nos politiques d’aménagement du territoire, pour mettre au cœur la qualité de vie.  La puissance publique, au travers de l’Etat et des collectivités locales, doit retrouver un véritable rôle de planification et de stratégie, veillant à la résilience et l’adaptation des écosystèmes et de la population.

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Fonder un contrat de décentralisation : en donnant un véritable pouvoir aux territoires et un cadre institutionnel adapté aux spécificités locales. Le mille-feuille administratif français doit être simplifié, avec des compétences claires pour chaque échelon, allant de pair avec de véritables leviers fiscaux.

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Revaloriser la place des territoires ruraux : alors que nos agriculteurs nous nourrissent, ils connaissent souvent une grande précarité économique et une dévalorisation de leur métier. Il est urgent de déployer des politiques spécifiques à destination des campagnes, qui organisent le repeuplement des petites villes, la transition vers des exploitations agricoles biologiques, et la revalorisation du métier de paysan via par exemple des services civiques agricoles. Nous devons également accompagner les exodes urbains et le rééquilibrage des territoires. Ceci passe notamment par une véritable inclusion des territoires ruraux, en termes de transports en commun et de services publics, et par une revitalisation du tissu économique de ces territoires.

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Repenser la métropole : en revitalisant les vies de quartier, en créant des espaces de rencontre, en développant la nature en ville, et en travaillant les continuités territoriales et les réciprocités entre métropoles et autres types de territoire.

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Renforcer les politiques publiques à destination des quartiers populaires : en renforçant l’accès aux droits, en augmentant le financement des tissus associatifs locaux et en les accompagnant pour qu’ils accèdent plus facilement aux différents dispositifs de subvention, voire qu’ils se structurent en ESS, autour d’un périmètre géographique partagé (programmes de rénovation urbaine, cartes éducatives, plans de prévention-sécurité).

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Réaffirmer l’importance des services publics pour tous les territoires : donner les moyens financiers aux services publics de fonctionner. Éducation, transports, santé, culture, sécurité. Tous les professionnels doivent avoir les moyens d’exercer dignement leur métier pour garantir l’égalité des citoyens, sur tout le territoire de la République française.

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Transformer l’entreprise. Partout, les tissus de PME et l’économie sociale et solidaire dynamisent les territoires. Notre mouvement doit s’appuyer sur ces centaines de réseaux d’entreprises locales, artisanales, familiales. Nos modèles économiques doivent devenir pleinement circulaires avec l’accent mis fortement sur les enjeux de réduction des déchets et de réemploi.

 


Un parti de gouvernement qui rassemble

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Cette vision de l’écologie politique radicale, sociale, et tournée vers les territoires, nous devons la porter de manière large et crédible. Nous voulons devenir la force centrale et motrice d'un arc large des forces progressistes de notre pays pour les prochaines échéances électorales. Pour cela, nous devons renforcer notre présence sur tous les territoires, dans toute la société civile. Nous devons y apporter une vision politique pensée avec tous les citoyens et les talents de chacun : les politiques de santé doivent être définies à l’écoute des soignants, les politiques de sécurité avec les policiers, etc. Aujourd’hui, nous peinons à construire des propositions allant au-delà de la posture, et basées sur les expériences concrètes de chacun.e.

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Renforcer les groupes locaux en ruralité, dans les villes petites et moyennes et dans les quartiers populaires des métropoles : valoriser à l’échelle nationale la qualité des travaux des élu.es de ces territoires, pour permettre fédération ; donner au niveau national les moyens de soutenir, animer, coordonner et mettre en cohérence l'action des groupes locaux.

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Assurer un parcours d'accueil et de formation solides des nouveaux arrivants. Par la création d'une académie militante et en dédiant des moyens humains et 20% du budget du parti à la transmission et à l’accompagnement du militantisme au sein d’EELV.

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Faire des commissions thématiques un véritable lieu de propositions directes en termes programmatiques : assouplir les règles permettant aux commissions de soumettre des propositions au conseil fédéral, de sorte à ce que chacun.e puisse avoir la possibilité de contribuer aux propositions du mouvement, sans forcément connaître tous les rouages et avoir un réseau important au sein des militants.

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Renforcer le conseil fédéral dans sa représentativité et ses compétences de contrôle de l'exécutif, sur le modèle de la démocratie parlementaire que nous appelons de nos souhaits pour le pays. Pour permettre notamment le suivi régulier de la mise en œuvre des différentes missions du BE, issues des motions ponctuelles et initiatives militantes.

 


Un parti ouvert sur le monde

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Gouverner un pays vers l’écologie politique, c’est s’inscrire dans le cadre mondial. La transition écologique n’a pas de sens à l’échelle d’un seul et unique pays, et nous devons porter un projet ambitieux relatif aux enjeux géopolitiques.

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Porter le renforcement de l’Europe dans les relations internationales. La guerre en Ukraine montre à quel point cet enjeu est crucial. Nous devons mettre au centre de nos actions l’union de la parole de l’Europe, et formuler des propositions concrètes sur les réformes nécessaires des institutions européennes pour peser dans les relations internationales, en termes de diplomatie, de défense, d’équité dans les échanges économiques, de solidarité entre les pays.

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Agir pour une transition écologique mondiale. Les efforts de chaque pays doivent être à la fois à la hauteur des enjeux et répartis de manière équitable. Nous devons également construire une position cohérente : ce que nous n’acceptons pas sur notre territoire, nous ne pouvons l’accepter ailleurs via nos relations commerciales. Portons l’écologie décoloniale, et luttons contre tout ce qui détruit le sol, la vie. Pensons et dialoguons avec les diversités culturelles, à commencer par les DOM TOM français. Réaffirmons le droit de chaque peuple à s’autodéterminer. La transition écologique se pense en mutualisant les démarches, et en s’inspirant autant de l’ici que de l’ailleurs.

 


Rejoignez-nous !

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Cette feuille de route pose les bases d’une vision à la fois ambitieuse et portant les valeurs fondamentales de l’écologie politique. Nous souhaitons la porter avec vous toutes et tous. La porter avec conviction, radicalité et crédibilité, pour qu’enfin l’écologie politique emporte l’adhésion collective et soit choisie pour mener, à l’échelle locale, nationale et internationale, une véritable transition écologique et sociale. Votre compétence et votre énergie peuvent tout changer. 

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Rejoignez-nous en signant la motion !
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